Neuchâtel
NEUCHATEL
L’affaire du château de Joux (1529)
Le château de Joux, situé dans le département français du Jura, à proximité des Verrières (NE), a appartenu à la famille de Hochberg, seigneurs du comté de Neuchâtel, de 1480 à 1507. Il lui a été enlevé suite à un coup de force.
En 1529, une petite troupe de 35 hommes, principalement neuchâtelois, tenta de s’en emparer nuitamment grâce à l’aide d’un complice à l’intérieur de la forteresse. Les conquérants amateurs étaient conduits par Nicolas Lambelet dit Mercier, des Verrières. L’attaque, menée le 17 juin 1529, tourna court : les défenseurs remarquèrent à temps le danger et criblèrent les assaillants de flèches et de projectiles divers. Les Neuchâtelois prirent la fuite en abandonnant sur le terrain deux morts (Pierre le Gindre de Couvet et Jacques Besancenet de Boveresse) et deux prisonniers, dont Jehan Favre des Verrières.
Cette affaire embarrassa les autorités suisses (elles avaient occupé le comté de Neuchâtel depuis 1512 et venaient de le restituer à Jeanne de Hochberg).
Les entrepreneurs de l’expédition risquaient gros, ce qui incita Nicolas Lambelet, accompagné de son père Huguenin, à aller implorer le pardon de Leurs Excellences à Berne. Cela lui évita d’avoir la tête tranchée, ce qu’il méritait, aux dires de notables bernois.
Dans sa déposition devant les enquêteurs, Nicolas Lambelet affirma que la tentative de conquête du château partait d’une initiative privée et qu’aucun seigneur n’était impliqué. Déjà à l’époque, on soupçonna ce témoignage d’être téléguidé afin de disculper Olivier de Hochberg. On voyait en effet mal l’intérêt que de simples particuliers pouvaient retirer de la conquête de la forteresse.
Quant à Nicolas Lambelet dit Mercier, il est par la suite, autour de 1537, devenu maire des Verrières (le maire n’était pas un élu local, mais le représentant du seigneur). Il avait eu deux filles ; par contre, son frère aîné, également prénommé Nicolas, est l’ancêtre de la plupart des Lambelet actuels.
Société neuchâteloise de généalogie (SNG) Les Lambelet |
Conférence donnée par Marc Lambelet Lundi 6 mars 2006 à 19 h 45 au Buffet de la gare des Hauts-Geneveys |
Plusieurs membres se sont excusés et seuls une quinzaine de personnes ont osé braver la neige qui tombe en abondance ce soir pour venir écouter Monsieur Marc Lambelet nous parler de ses recherches et de ses découvertes sur la famille Lambelet. Anne-Lise Fischer ouvre la séance en accueillant chaleureusement les présents et en donnant quelques indications sur la suite de notre programme. Puis elle présente brièvement notre hôte de ce soir. Marc Lambelet commence par raconter comment il s’est lancé avec son frère dans la recherche généalogique, il y a trois ans. On croyait les Lambelet venus de France, descendants de huguenots. En fait l’histoire des Lambelet commence en 1429 aux Verrières (Neuchâtel), avec un certain Lambelet Bédoin. Toutes les branches vaudoises, fribourgeoises ou neuchâteloises des Lambelet viennent des Verrières. C’est sans peine qu’il a pu remonter jusqu’au 17e siècle. Ensuite, grâce aux reconnaissance, il est possible de remonter plus loin, jusque vers 1550. On trouve une dizaine de Lambelet, dont Etienne et Claude. La secrétaire Françoise Favre |
Le testament du lieutenant Jean Lambelet (~1599-1669) a été trouvé aux archives cantonales neuchâteloises. Cet homme est l'ancêtre des Lambelet Mignot. Sa fonction de lieutenant consistait à être le second du maire des Verrières. Jean a dicté ses dernières volontés alors qu'il était à l'article de la mort. Le plus intéressant est la note inscrite au bas du testament :
"Ledit Sieur lieutenant est décédé au bout de 12 h après, et a esté ensevelÿ le sambedÿ suivant 17e d'avril en l'églize à l'allée à l'endroit de l'escriteau ou armes de feu Guillaume Lambellet son grand père, Dieu luÿ a fait mercÿ."
Ainsi, Jean Lambelet et son grand-père ont été apparemment inhumés à l'intérieur du temple des Verrières. Il est question d'un écriteau et d'armes, c'est-à-dire d'armoiries. La tombe de Guillaume Lambelet, mort vers le début des années 1600, était donc indiquée par une plaque (en bois, en pierre ?) avec nom et armoiries. S'il s'agissait d'une pierre, peut-être existe-t-elle encore et pourrions-nous voir des armoiries Lambelet des plus anciennes ! Cependant, le sol du temple des Verrières est actuellement recouvert d'un plancher et on ne peut savoir pour l'instant si les pierres tombales anciennes sont dessous ou si elles ont été ôtées. Quant aux corps de nos Lambelet, ils reposent probablement encore sous le plancher du temple des Verrières
(Source: Marc Lambelet - Généalogiste de l'association)
Après des années de recherches, l'ascendance de la branche de la famille des Lambelet-Tonnet des Verrièresj a enfin pu être trouvée . Des membres de cette branches étaient Sully Lambelet (1799-1876) et Frédéric Lambelet, dit Fritz (1817-1876), ainsi que la "dynastie" des Louis Frédéric Lambelet dont un représentant à acquis les fermes 'Chez Lambelet' et la 'Petite Ronde' aux Verrières.
Les recherches menées depuis la fondation de l'Association des familles Lambelet en 2003 n'ont pas permi de confirmer que Jean était père de Matthieu et ont démontré que Pierre n'était pas son grand-père. Le problème était que trois Matthieu Lambelet vivaient au début du 17e siècle et que les investigations ne permettaient pas de savoir lequel était l'ancêtre des Lambelet Tonnet ; au contraire, on a découvert l'existance d'un quatrième Matthieu Lambelet (fils d'Etienne)!
L'examen des registres fonciers et de notaires des Verrières de cette époque s'est révélé infructueux.
Nous cherchions donc à identifier un Matthieu Lambelet domicilié à Belle-Perche (quartier du Crêt / Vy Renaud aux Verrières). Une première piste est venue de listes de soldats des Verrières ; une liste de 1646 mentionne Etienne fils de feu Matthieu Lambelet, l'ancêtre des Lambelet Tonnet, sans que cela ne nous apprenne grand chose. Par contre, dans une autre liste de soldats, de 1635, Etienne figure en compagnie de son père nommé ici : Matthieu Lambelet Gras. Ce surnom attribué de manière inattendue à Matthieu permettait sans doute de le rapprocher de la branche des Lambelet-Gras, dont les deux ancêtres alors connus, Claude et Nicolas, probablement frères, étaient fils d'Etienne Lambelet. Matthieu était-il un troisième frère ?
Le fin mot de l'histoire est venu d'un registre de dîmes des Verrières de 1628 : parmi les Lambelet mentionnés, on trouve Matthieu fils de feu Etienne Lambelet ... à Belle-Perche !
Ainsi, les Lambelet Tonnet descendent de Matthieu (mort entre 1635 et 1646) fils d'Etienne fils de petit Claude Lambelet, et on peut ainsi remonter jusqu'à Lambelet Bédoin."
(Source: Marc Lambelet - Généalogiste de l'association)
Les Verrières, plus exactement le hameau de Meudon situé à la frontière franco-suisse, est le village d’origine de tous les Lambelet suisses et de la plupart des Lambelet hors de Suisse (sinon tous). Leur ancêtre commun, Lambelet Bédoin est mentionné pour la première fois en 1429 dans les reconnaissances des Verrières (voir la rubrique Le livre’). Lambelet était le nom de baptême du personnage, pas son nom de famille. On ne sait pas encore s’il est né aux Verrières ou s’il y a immigré.
Son petit-fils Claude Lambelet était aubergiste et maire des Verrières de 1501 à 1503, année de son décès.
Les Lambelet des Verrières ont été très présents dans la vie politique et sociale locale.
A partir des Verrières, des Lambelet ont émigré à St-Sulpice au 16e siècle, à la Côte-aux-Fées, à Bienne*, à Forel (Lavaux) au 17e, à Neuchâtel* et dans le canton de Fribourg au 18e, au Brésil au 19e, etc.
(Source: Marc Lambelet - Généalogiste de l'association)
Visionner les photos des Verrières dans le diaporama de notre site Internet.
*Branches éteintes.
Nicolas Lambelet dit du Gay est le premier Lambelet de St-Sulpice NE. Il s'est installé à la ferme des Charrins, près des Bayards mais sur la commune de St-Sulpice, chez les Landry, ses beaux-parents, dans la seconde moitié du 16e siècle (les Landry étaient aux Charrins au moins depuis les années 1450). Originaire de Meudon (Verrières), Nicolas a acquis les droits communaux de St-Sulpice en 1592.
Des Lambelet de St-Sulpice ont participé aux révolutions neuchâteloises : Auguste en 1831 au Val-de Travers et un autre Auguste au Locle en 1848.
(Source: Marc Lambelet - Généalogiste de l'association)
Visionner les photos des Charrins et du monument d'Auguste Lambelet au Locle dans le diaporama de notre site Internet.
Les Lambelet de la Côte-aux-Fées descendent tous de Jean Lambelet dit du Gay, fils de Nicolas, le premier Lambelet de St-Sulpice NE. Jean s'est installé à la Côte-aux-Fées, chez les Tattet, ses beaux-parents, dans la première moitié du 17e siècle.
Déjà originaires des Verrières et St-Sulpice, ses descendants sont devenus ressortissants de la Côte-aux-Fées à l'époque de la création de la commune en 1826.
(Source: Marc Lambelet - Généalogiste de l'association)
Visionner les vieilles images de hameaux de la Côte-aux-Fées où ont habité des Lambelet dans le diaporama de notre site Internet.
Retrouvez toute l’histoire des Lambelet neuchâtelois (et autres) dans le livre Les Lambelet / 600 ans d’histoire.
Dernière modification : 27/02/2013 - 20:43
Catégorie : - Les cantons
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